- La biodiversité vue au travers des outils d'aménagement
A des échelles différentes, les documents d'urbanisme (PLU, PLUI et SCOT) précisent les enjeux de la biodiversité identifiés par les territoires en présentant les orientations, actions et opérations de mise en valeur environnementale notamment par les continuités écologiques.
Le plus souvent, la notion d’esthétisme l’emporte sur celle de la biodiversité dans les textes de loi (loi ALUR 2014). L’entrée se fait plutôt par les éléments paysagers (qualité architecturale et paysagère) que par la biodiversité. Ainsi, les outils d’aménagement peuvent être divergents entre protection de la biodiversité et protection des paysages puisque l’esthétisme prédomine.
Une approche évolutive de la biodiversité de l'aménagement du territoire
- La biodiversité par les pratiques
La biodiversité peut être abordée au sens restreint ou au sens large...
Elle peut être plus ou moins consciente...
Il existe bien une forme d’invisibilité de la biodiversité...
Questionnement de l'équipe SYNERGIE : Comment les praticiens et gestionnaires s'approprient-ils la notion de biodiversité dans leurs pratiques? Les entretiens réalisés dans le cadre de cette étude auprès des différents agents RTE et SNCF-Réseau qui ont en charge la gestion des espaces étudiés permettront d'approcher la réalité de cette notion dans leurs habitudes.
- La biodiversité vue par les experts
Mc Neely 1990[1] (UICN) et Sandlund et al. 1993[2] sont les deux auteurs dont l’équipe de recherche de SYNERGIE retiendra les définitions de la biodiversité qui montre une variété et la variabilité du vivant.
« La diversité biologique englobe l’ensemble des espèces de plantes, d’animaux et de micro-organismes ainsi que les écosystèmes et les processus écologiques dont ils sont un des éléments. C’est un terme général qui désigne le degré de variété naturelle incluant à la fois le nombre et la fréquence des écosystèmes, des espèces et des gènes dans un ensemble donné. », (McNeely, 1990).
« La variété fonctionnelle des diverses formes de vie qui peuplent la biosphère aux niveaux d’organisation et de complexité croissante: génétique, population, espèce, communauté, écosystèmes.» (Sandlund et al. 1993).
Dans le cadre du projet SYNERGIE, les deux échelles à partir desquelles la biodiversité sera étudiée seront celle des espèces taxonomiques et celle des écosystèmes et leurs fonctions écologiques. Notre approche permet d’évaluer la qualité du milieu environnant en étudiant la diversité fonctionnelle de la faune plus que le nombre d’individus (régime alimentaire, capacité de déplacement,...). Ainsi, on s’intéresse aux traits de vie attachés à certaines espèces et à la diversité du sol, considérée comme le premier échelon de la chaîne écologique.
C’est pourquoi dans le cadre du projet SYNERGIE l’étude se focalise sur la pédofaune. La biodiversité du sol est source de nourriture pour les niveaux trophiques supérieurs (la pédofaune est un bio-indicateur intéressant pour comprendre la qualité de la biodiversité). Les mesures permettent une évaluation qualitative et quantitative de la biodiversité du sol : elles traduisent la qualité du niveau trophique.
[1] McNeely, Miller, Reid, Mittermeier, Werner, 1990. Conserving the world’s biological diversity. IUCN, WRI, CI, WWF-US. the World Bank. P. 185 p.
[2] Cité par RAMADE F., 2002, Dictionnaire encyclopédique de l’écologie et des sciences de l’environnement, Paris,Dunod, 1075 p.