- Démarche des écologues
La diversité du sol est considérée comment le premier échelon de la chaîne écologique, c’est pourquoi dans le cadre du projet SYNERGIE la pédofaune sera étudiée. La biodiversité du sol est source de nourriture pour les niveaux trophiques supérieurs (pédofaune : bio-indicateurs). Les mesures permettent une évaluation qualitative et quantitative de la biodiversité du sol : elles traduisent la qualité du niveau trophique. Afin de décrire cette biodiversité, plusieurs critères sont donc pris en compte tels que le trait de vie (végétal et la vie sur la faune), la phénoménologie, la reproduction, l’habitat (physiologie, sociologie, comportement,…), densité des communautés faunistiques, richesse et diversité taxonimique, diversité fonctionnelle.
Les choix des indicateurs sont :
- Organisme de méso et macrofaune du sol (0.2 mm à 8 cm) ;
- Rôle actif dans le fonctionnement du sol ;
- Organisme sensible à la qualité et à la gestion du sol.
Ainsi, les bio-indicateurs pertinents pour cette étude sont :
- les collemboles (insectes qui sont des décomposeurs) et des vers de terre (ingénieurs des écosystèmes du sol et source de nourriture pour de nombreux organismes).
- les carabidés qui sont des coléoptères et sont des prédateurs phytophages (granivores) sensibles à l’occupation du sol. Ce sont des indicateurs d’une diversité générale de la faune du sol.
La recherche d’indices de présence est couplée à l’utilisation de pièges photographiques (appareil photographique de suivi de la faune). L’avantage de cette méthode réside dans le fait qu’elle renseigne sur le niveau de fréquentation du corridor (fort, moyen, faible) par rapport aux autres points suivis (nombre de photos prises en un point donné sur la somme totale des photos) mais également sur l’indice d’abondance relative d’une espèce (estimation) en calculant la somme des photos d’une espèce donnée sur le nombre total de photos.
- Méthodes des écologues :
Pose de transects : 24 points d'échantillon à Ruminghem et 27 points à Bailleul (total de 51 points)
RTE : pose de transects de 24 points d'échantillon à Ruminghem et 27 points à Bailleul (total de 51 pts) :
- au pied du pylône;
- à 5 m;
- à 10 m.
SNCF Réseau : 24 points d'échantillonnage à Bailleul. La proximité entre le pylône RTE et la ligne SNCF Réseau a permis d'intégrer les points concernant le ferroviaire dans le protocole concernant les pylônes électriques.
- Deux séries de trois points d'échantillonnage, sur le ballast là où commence à pousser la végétation, et répliquées à 3m de distance en s'éloignant du ballast (voir figure).
- Outils des écologues :
- Macrofaune circulante : Barbers
Activation pendant 15 jours /moi.
3 sessions d'échantillonnage
- Mésofaune : carottes de sol
Environ 1 kg de sol disposé sur Berlese pendant 10 jours
Trois trraits écologiques : Epiédaphiques, Hémiédaphiques, Euédaphiques
Une session d'échantillonnage
- Méthodes : Vers AITC et Tri manuel :
Quadrat 30cm*30cm
Ajout d'un dérivé de moutarde (AITC): les vers remontent à la surface
Tri manuel pour les vers vivant plus en profondeur
Une session d'échantillonnage
- Démarche et outils des géographes :
L’objectif n’est pas de fournir des indicateurs mais de faire une sélection en plus du travail réalisé par l'analyse spatiale des infrastructures d'aménagement, dans la sélection des sites en fonction des contraintes des écologues, pour permettre d’étudier la perméabilité des paysages. Ainsi, dans un premier temps, les outils sont utilisés en amont dans le projet pour la sélection des sites. Dans un second temps, l'analyse paysagère dont l'étude de la perméabilité des sites vise à aider les écologues dans l'interprétation de leurs résultats. Pour cela les outils utilisés sont :
- des vues aériennes pour expliciter le paysage dans le visible (éléments qui entourent : ce qui est visible) ;
- des photographies à 360° autour des sites pour réaliser une vision zénithale.
Pose de transects : 24 points d'échantillon à Ruminghem et 27 points à Bailleul (total de 51 points)